Maladie chronique et facteurs aggravants
Les maladies chroniques c’est mon rayon : après l’apparition de l’endométriose, voici la sclérose en plaques qui pointe le bout de son nez. Jamais deux sans trois ? Mais non je rigole.
#leseconddegrenestpasqunetemperature comme le dit si bien @el_marticino
Pourquoi ? Comment ? Y a-t-il des facteurs aggravants ? C’est ce que je vais tenter de d’expliquer.
C’est quoi une maladie “chronique” ?
“Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les maladies chroniques sont des affections de longue durée qui, en règle générale, évoluent lentement.”
Je pourrais aborder toutes les maladies chroniques dans cet article mais au delà du travail fastidieux que cela demanderais, je ne suis ni médecin ni professionnel de la santé ; c’est donc pour cette raison que je vais m’attarder sur la sclérose en plaques tout particulièrement.
Lorsque l’on parle de maladie chronique il s’agit d’abord d’un diagnostic et dans le cadre de la sclérose en plaque d’une maladie dont on ne sait pas guérir à ce jour. Mais alors combien de temps mettent les médecins à poser un nom sur la maladie ? Parce qu’on l’appelle la maladie aux 1.000 visages, elle n’est pas toujours diagnostiquée rapidement.
C’est quoi l’errance médicale ?
Cette errance médicale est un temps pendant lequel malgré les symptômes et les plaintes de gênes du patient les médecins n’arrivent pas à déterminer de quoi il souffre. Cela peut engendrer des frustrations, de la peur et une impression d’incompréhension. A ce sujet, il est important de se faire confiance et de s’écouter. Si vous n’êtes pas convaincu par le discours du médecin n’hésitez pas à en voir plusieurs, confronter les avis, poser vos interrogations. Pourquoi ? Parce que tu connais ton corps mieux que personne. Oui oui je te jure ! Plus sérieusement, la médecine comme toute science reste perfectible. Elle est donnée par des êtres humains, l’erreur est donc possible. Donc à moins d’être hypocondriaque … fais toi confiance.
Pour en revenir à l’errance médicale, après un sondage sur mes story Instagram il y à quelques mois de ça, plusieurs choses sont ressorties (je reconnais que j’ai mis du temps à revenir sur le blog mais j’avoue n’avoir eu que peu de temps à consacrer à celui-ci).
Pour les patients atteints de scléroses en plaques sévères c'est-à-dire pour ceux dont les symptômes sont sans “équivoques” alors le diagnostic est effectué entre 1 semaine à 4 mois.
Pour les patients dont la sclérose en plaques est “dormante”, les symptômes peuvent tellement se confondre avec d’autres maladie que le diagnostique peut mettre jusqu’à 10 ANS !!! Tu t’imagines toi 1 décennie à te demander si tu n’est pas fou ou si tu n’inventes pas tes symptômes ?
Dans le cadre de sclérose en plaques mais également pour beaucoup de maladie chronique, plus le délai est long à déterminer le nom de la maladie dont souffre le patient plus les séquelles sont importantes. Rien de plus logique puisque les soins adaptés ne sont pas administrés pendant toute la période d’errance médicale.
C’est comme si ton corps envoyait des signaux pour que tu réagisses mais que ne le fais pas, alors il va envoyer des signaux de plus en plus fort jusqu’à ce que tu comprennes. Comme quoi le corps est parfois quand même bien fait (j’insiste sur le parfois hein).
Cette errance médicale a aussi pour conséquence de donner des faux diagnostiques. Certains d’entre vous ayant été diagnostiqué d’une tumeur cérébrale alors qu’il s’agissait en réalité de sclérose en plaques. Combien de médecin ont dit aux femmes se plaignant de règles douloureuses que c’était “normal” et qu’il ne fallait surtout pas se plaindre ? Pourtant l’endométriose est la première cause d’infertilité chez les femmes en France.
Une fois la maladie posée, la maladie chronique observe t-elle des poussées selon certains facteurs ?
Avant de répondre, il faut que je vous explique pour quelle raison je me suis posée cette question. En cumulant plusieurs maladies chroniques, j’ai fini par me recentrer pour comprendre pourquoi mon corps m’envoyait des signes aussi fort. Vers quoi voulait-il m’amener ?
L’endométriose comme la sclérose en plaques, dont je suis atteinte, ont toutes deux comme similitudes d’être un dysfonctionnement de mon corps. Pour l’endométriose, c’est un court-circuit dans l’évacuation de l’endomètre qui remonte dans les organes au lieu de s’évacuer par les menstruations. La sclérose en plaques c’est un dysfonctionnement du système nerveux central lié au système immunitaire qui vient attaquer de bonnes cellules et ainsi manger la myéline (gaine de protection du système nerveux).
Si mon corps décident de m’attaquer c’est qu’il veut me crier quelque chose que je refusais d’entendre : m’écouter.
J’ai donc posé la question sur mon réseau social quels étaient les facteurs déclenchant de poussée pour les personnes atteintes de scléroses en plaques. Il est ressorti majoritairement le stress au travail, les chocs émotionnels, la fatigue, le dérèglement hormonal ou encore l’alimentation.
En effet, tous ses éléments extérieurs viennent souvent chambouler notre corps. Il n’est pas anodin que le mental joue un rôle essentiel pour envoyer des alertes qui sont retransmises par notre corps si on ne les écoute pas. Il s’agit même d’une réaction normale. Prenons l’exemple d’une brûlure : si vous avez la sensation de chaud sur votre main, votre cerveau envoie un message à votre corps pour retirer votre main dans la seconde.
Mais alors on fait quoi après avoir dit tout ça ?
Il est temps de faire le bilan :
Aimes-tu ton travail ?
Est-ce que tu t’épanouis dans ta cercle familial et amical ?
Prends-tu suffisamment de temps pour toi ?
Penses-tu manger trop gras, trop salé, trop sucré ?
Attention, il n’est pas question de remettre en cause toute ta vie mais bien de te poser quelques temps pour réfléchir à ce que tu veux vraiment, loin des injonctions, des obligations et du quand dira t-on… parce que l’important c’est de se recentrer et non pas s’auto-centrer.
Continue de vivre, de rire mais tout ça en pleine conscience parce qu’on a qu’une vie et que ton corps t’a envoyé un sacré message en t’accompagnant d’une maladie chronique.